7.A_Propos_de_Trois_Bas-Reliefs_de_Cilicie_Trachee.pdf

figure deux combattants, d’une hauteur d’environ 100 cm. Ces derniers, l’un à côté de l’autre ont la même attitude que les guerriers de la vallée du Lamos. S. Durugönül considère ces trois reliefs comme funéraires et les date du Ier siècle av. J.-C. en raison de ce qu’elle estime être un effet de profondeur et de mou- vement Durugönül 1989 : 101, Erten 2006 : 312 . Or, tout proche du premier relief de Sarıaydın, de l’autre côté d’une cavité, on observe une inscription araméenne. Celle-ci, à peine mentionnée par S. Durugönül Durugönül 1989 : 13 , fit l’objet de plusieurs publications7. L’ensemble relief-inscription fut d’ailleurs étudié par O. Casabonne . Il suppose que le relief inscrit dans un cadre hauteur : 112 cm, largeur : 77,5 cm est contem- porain de l’inscription Casabonne 2000 : 96 et Casabonne 2004 : 149 . Cette dernière fut datée par A. Lemaire de la fin du VIe siècle ou du début du Ve siècle, mais O. Casabonne propose une datation plus tardive : seconde moitié du Ve siècle ou première moitié du IVe siècle, en rapprochant cette inscrip- tion de deux autres datées de cette époque et découvertes également en Cilicie Casabonne 2000 : 96 . Cette datation du relief peut être confirmée par des représentations très semblables de la fin du Ve et du IVe av. J.-C. En Lycie no- tamment, cette attitude du combattant de profil avec un bouclier et une arme d’attaque est récurrente. Cependant, nombre de ces reliefs montre des com- battants dont le bras tenant l’arme n’est pas levé comme pour frapper ce qui est le cas de nos trois reliefs . D’autres présentent des guerriers dans la même attitude que les nôtres mais vus de dos. Ceci est par exemple le cas de trois guerriers sur le relief de la tombe de Tebursseli fig. 4 à Limyra première moitié du IVe ou encore de trois combattants, dont deux sont vêtus de chiton et le troisième est nu, sur le sarcophage de Payava Demargne 1974 : pl.40 fig. 5 à Xanthos IVe . D’autres exemples fi- gurent des soldats de face dans une attitude identique à celle de nos guerriers ciliciens. On peut citer les cas d’un guerrier, cependant dévêtu, sur le revers d’une monnaie de Périklès fig. 6 , du premier quart du IVe ou, plus proche par le port du chiton, d’une représentation du début du IVe que l’on trouve sur le bloc B2 de l’hérôon de Trysa fig. 7

À propos de trois bas-reliefs de Cilicie Trachée